Proposer le meilleur vin à table… Une gageure pour les restaurateurs qui n’ont pas de connaissances oenologiques. Développée pour être utilisée sur une tablette, la solution iWine Resto joue le rôle d’assistant sommelier. En plus de la carte habituelle, l’application propose des conseils pour accorder le vin et le menu choisi et des descriptifs des crus.
Pour les restaurateurs, c’est aussi un support numérique pour mettre en avant les suggestions du mois ou les vins à découvrir. A Rennes, Bénédicte Lefeuvre a équipé ses serveurs avec plusieurs tablettes : passionnée d’oenologie, elle a ainsi cherché à transmettre ses connaissances et ses conseils de manière ludique à ses clients.
– CCM : Vous êtes responsable du restauraut Félix, à Rennes. De quel type d’établissement s’agit-il ?
Bénédicte Lefeuvre : « Notre établissement est un restaurant traditionnel, qui repose sur trois concepts : un apéritif bar, un restaurant classique et un comptoir de dégustation, où les clients peuvent manger à l’aveugle, c’est-à-dire que le chef leur concocte un menu spécifique. Nous avons une capacité de 120 couverts, sans compter la terrasse. La spécialité du chef ce sont les produits de la mer, mais nous avons une carte variée qui mêle tradition et inspirations du monde. L’équipe du restaurant compte 16 personnes. »
– CCM : Qu’est-ce qui vous a poussé à chercher ce type de solution ? C’est un besoin que vous aviez au quotidien ?
B.L. : « Je suis passionnée de vin, et je pense que c’est une véritable valeur ajoutée dans un restaurant que de pouvoir proposer une carte des vins qui sublime les plats. C’est donc moi qui fait mes sélections de vin et qui les achète. Il se trouve aussi que les équipes de serveurs ne sont pas formées pour le vin, et la carte des vins traditionnelle n’est pas suffisante. Je me suis rendue compte par exemple que quand je n’étais pas là, les serveurs n’étaient pas en mesure de vendre les vins. Avec la tablette, la vente est facilitée, même si je ne suis pas là.
Je connais l’application depuis quelques temps, puisque je connaissais la version WinePad quand je travaillais chez Léon le Cochon. Au moment de l’ouverture de Félix, il me semblait logique de me tourner à nouveau vers cette solution. »
– CCM : le temps d’adaptation a donc été assez court, à partir du moment où vous utilisiez une solution similaire ?
B.L. : « Oui, et puis c’est très simple et très facile d’utilisation. Une fois que les vins sont rentrés dans la base de données, la mise à jour quotidienne est bien plus simple que pour une carte des vins traditionnelle, qu’il faut réimprimer en cas de rupture de stock, d’appellation manquante ou de nouvelles bouteilles.
Pour nos mises à jour quotidiennes, il suffit d’ajouter ou de retirer le nom d’un cru, et c’est pris en compte immédiatement sur l’application. En tant que professionnelle de la restauration, cela m’apparaît d’une simplicité sans commune mesure avec l’utilisation d’une carte des vins traditionnelle. »
– CCM : La gestion de l’application est donc facile à prendre en charge ?
B.L. : « Un logiciel me permet de gérer entièrement l’application, depuis l’ordinateur. Après chaque service, je peux donc mettre à jour les stocks, et enlever une référence si nécessaire. »
– CCM : Concrètement, comment se passe l’utilisation de l’application pendant un service ?
B.L. : « Nous avons neuf tablettes équipées avec cette application. Les serveurs donnent la tablette aux clients, de la même manière qu’on leur propose une carte des vins traditionnelle. L’accueil des clients est d’ailleurs très positif : ils aiment le côté ludique, interactif, et ils ont l’impression de pouvoir choisir comme ils le souhaitent. Dans l’appli, on leur propose des accords de vins, des descriptifs, des suggestions… Il y a toujours des clients qui préfèrent le papier, mais c’est vraiment très anecdotique ! L’aspect ludique de la tablette convainc vraiment.
L’appli contient la carte des vins habituelle s’il ne souhaite pas être aiguillé, avec les vins blancs, les vins rouges et les vins rosés. Il y a également les suggestions du moment, en verre, en carafe et en bouteille. En général, je sélectionne quatre vins rouges, quatre vins blancs et deux rosés, plus un vin d’apéritif. La carte des mets est également disponible dans la tablette, pour que je puisse ajouter des conseils d’accords des vins. »
– CCM : Il faut donc un minimum de connaissances en oenologie pour enrichir le descriptif et les conseils sur l’application ?
B.L. : « Justement non. Quelqu’un qui ne connaît pas bien les vins peut rentrer sa carte sur l’application, et profiter de l’accompagnement de Christophe Boisselier, l’un des créateurs de la solution, qui est sommelier de métier. Même sans être connaisseur, on peut se servir de l’application. C’est complet. »
– CCM : Est-ce que l’utilisation de cette solution a permis d’augmenter le volume des ventes ?
B.L. : « L’abonnement se monte à 100 € par mois, et les tablettes sont proposées à la location au mois. Le calcul se fait donc très vite : j’utilise la solution depuis l’ouverture du restaurant il y a un an, et la rentabilisation de l’application est immédiate. Sur les vins, on a quasiment 20 % d’augmentation des ventes. »
– CCM : L’application est aussi proposée avec un accompagnement au moment de sa mise en place. Pourquoi ?
B.L. : « L’application en elle-même est très simple d’utilisation, mais ce qui est intéressant dans cet accompagnement, c’est que Christophe Boisselier explique aussi à l’équipe la manière de présenter la carte au client, et l’argumentaire à développer. On met les gens dans le jeu, et on suscite déjà l’intérêt sur l’objet en lui-même. »
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